Les combattants d’Allied Democratic Forces (ADF) n’ont pas encore cessez des exactions contre des civils dans les provinces du Nord-Kivu et Ituri, sous état de siège depuis plus de deux ans. En l’espace de deux mois seulement soit du 4 juin au 31 juillet 2024, plus de 500 civils ont été tués dans les territoires de Beni et Lubero au Nord-Kivu et de Mambasa et Irumu en Ituri.
Outre des morts et des disparus, des dégâts matériels ont été enregistrés. D’après la nouvelle société civile congolaise qui fait la révélation dans une déclaration rendue publique samedi à Oicha, ces attaques ont rendu la vie difficile aux habitants de plusieurs agglomérations des territoires cités.
Très touchée par cette situation, cette structure citoyenne a formulé quelques recommandations aux autorités tant nationales qu’internationales pour le rétablissement de la paix et la sécurité dans cette partie Est de la RDC. Elle propose le lancement urgent des opérations militaires conjointes FARDC-UPDF pour mettre fin aux atrocités de ces assaillants dans la partie Est du pays.
La société civile recommande aussi au gouvernement congolais de doter des moyens conséquents aux FARDC. Très touché par l’insécurité dans leur milieu, les chefs coutumiers, les acteurs de la société civile et d’autres plateformes de l’axe Butembo-Manguredjipa, Manzia, Mwenye, Luongo et du secteur de Baperes, en territoire de Lubero, exigent le départ de tous les groupes armés de cette zone du territoire de Lubero.
Ces derniers accusent ces groupes armés de non assistance à plus de 500 civils sans défense massacré par des ADF, dans cette partie depuis deux mois, malgré la présence des éléments FARDC et plusieurs autres groupes armés se réclamant des Wazalendo. Ils se sont exprimés dans une déclaration faite samedi à Butembo.
Dans ce document, la notabilité de la région de Manguredjipa appelle le gouvernement à déployer les FARDC dans la zone pour faciliter l’anterrement des certains corps qui gisent encore à même le sol et endemniser les victimes de cette barbarie des ADF. Ces structures invitent aussi la population à la vigilance.
Roger Kakulirahi