Il fera bientôt deux ans depuis le tragique incendie du petit marché de Mayangose, situé dans la commune de Bungulu, en ville de Beni. Ce sinistre, survenu en janvier 2023, a laissé des traces indélébiles dans la mémoire des habitants, détruisant des capitaux et anéantissant les rêves de nombreuses vendeuses.
Lors d’un vox pop réalisé ce lundi 24 décembre 2024, les victimes de cet incendie ont partagé leurs histoires poignantes. Pour elles, la perte a été totale. Malgré les défis, l’espoir persiste grâce à l’aide de la MONUSCO, qui permet aux enfants de trouver quelque chose à mettre sous la dent. Cependant, cette assistance reste largement insuffisante pour répondre à d’autres besoins cruciaux, tels que la scolarisation des enfants et les dépenses quotidiennes.
« Ce peu que nous avons obtenu dans le plaidoyer continue à subvenir aux petits besoins, notamment nourrir les enfants. Nous appelons le gouvernement à mettre fin aux massacres, car parfois nous perdons tout ce que nous avons quand il y a crépitement de balles dans la région. »
Les vendeuses, unies dans leur détresse, appellent à une aide financière pour reconstruire leurs vies et leurs commerces. Elles expriment également un besoin urgent de mettre fin aux massacres qui continuent de perturber la région, rendant leur quotidien encore plus difficile.
« Depuis l’incendie, nous souffrons et tout ce que nous avions a été perdu. Nous avons reçu de l’argent de la part de la MONUSCO et d’autres aides. C’est insuffisant pour scolariser les enfants et subvenir à d’autres besoins. Nous plaidons pour que l’on vienne à notre aide, » indique-t-elle.
Ces femmes partagent leurs espoirs et leurs craintes, témoignant de la résilience d’une communauté qui refuse de sombrer dans le désespoir. Cet appel à l’aide est un cri du cœur, un rappel que la solidarité et l’engagement de tous sont essentiels pour restaurer la dignité et la prospérité de ces femmes courageuses qui n’ont pas abandonné leur métier en dépit de cette dure épreuve
Bihawa Matsongani