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Détérioration du tissu sécuritaire à Beni : encore trois personnes tuées par des hommes armés à Ngazi

Une attaque meurtrière a secoué la localité de Ngazi, située dans le groupement Baswagha-Madiwe, en territoire de Beni, au Nord-Kivu. Dans la nuit du vendredi au samedi, des assaillants non identifiés ont pris pour cible la position des miliciens de l’Union des Patriotes pour la Libération du Congo (UPLC), entraînant la mort de trois personnes et la destruction totale du campement.

Selon Justin Paluku Kavalami, président de la société civile des forces vives locales, cette attaque ne serait pas l’œuvre des rebelles ADF, habituellement actifs dans la région, mais d’un autre groupe armé dont l’identité reste inconnue. Cette incertitude alimente les inquiétudes des habitants, déjà éprouvés par une insécurité grandissante causée par des ADF.

Face à cette menace, un déplacement massif de la population s’est observé. Des nombreux habitants ont fui dans la précipitation, passant la nuit dans la brousse avant de se diriger vers Mabalako, une localité jugée plus sécurisée pour l’instant. Certains témoignages font état de familles séparées dans la confusion de la fuite, aggravant la détresse des déplacés.

Climat de peur et appels à la sécurisation de la région

M. Kavalami a dénoncé les conditions de vie précaires des déplacés et les arrestations arbitraires dont sont victimes certains jeunes sous prétexte d’enquêtes. « La population est doublement victime : d’un côté, elle fuit les attaques ; de l’autre, elle subit des interpellations injustifiées », a-t-il déclaré.

Face à cette recrudescence des violences, il a appelé au calme et exhorté les autorités militaires, en particulier le commandant du secteur opérationnel Sokola 1 Grand Nord, à renforcer la protection des civils et à intensifier les patrouilles pour éviter de nouvelles attaques.

Cette attaque met une fois de plus en lumière l’instabilité persistante qui mine cette partie de la province du Nord-Kivu. La population locale, désemparée, attend des actions concrètes des autorités pour garantir sa sécurité et permettre un retour à la normale.

Justin Mupanya, à Beni

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