
Une alerte sanitaire vient d’être lancée dans la région du lac Édouard, au Nord-Kivu, suite à l’apparition d’une épizootie dans les zones périphériques du Parc National des Virunga (PNVi). La Direction provinciale de l’Institut Congolais pour la Conservation de la Nature (ICCN), en coordination avec les autorités sanitaires, exhorte les communautés riveraines à renforcer leur vigilance et à appliquer des mesures de précaution strictes.
Selon le communiqué publié le lundi 8 avril, la maladie, qui touche actuellement la faune sauvage, pourrait présenter un risque de transmission à l’être humain ainsi qu’aux animaux domestiques si aucune mesure n’est prise. Il s’agit d’une potentielle zoonose, une maladie transmissible de l’animal à l’homme.
L’ICCN recommande notamment d’éviter tout contact avec des animaux malades ou morts, de ne pas consommer leur viande – même cuite – et de s’abstenir de toute chasse ou commerce d’animaux sauvages. Toute observation inhabituelle (animal malade, comportement étrange ou décès inexpliqué) doit être immédiatement signalée aux chefs de village, vétérinaires locaux, relais communautaires ou encore aux écogardes du parc.
Par ailleurs, des consignes d’hygiène strictes ont été émises, notamment le lavage fréquent des mains avec de l’eau traitée, et l’éloignement des enfants des zones à risque. Pour les ménages utilisant l’eau du lac Édouard ou de ses affluents, il est recommandé de la faire bouillir au moins 15 à 20 minutes ou d’utiliser des produits de purification.
« Il n’y a pas lieu de paniquer », rassure la cellule de communication de l’ICCN. « Ces mesures visent à prévenir tout risque pour la santé publique et à protéger l’écosystème fragile du parc. » Un appel à la solidarité, à la vigilance et à la responsabilité collective a été lancé à l’ensemble des populations riveraines.
Le Parc National des Virunga, inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO, abrite une biodiversité exceptionnelle, mais reste régulièrement confronté à des défis sanitaires et environnementaux.
Justin Mupanya