
La violence des rebelles ADF/MTM continue de semer la terreur en Ituri. Selon un rapport de la Convention pour le Respect des Droits Humains (CRDH), antenne de Mambasa, au moins 322 personnes ont été tuées, 103 portées disparues, tandis que 36 maisons et 10 motos ont été incendiées dans la chefferie de Babila Balombi au cours de l’année 2024.
Un bilan alarmant des violations des droits humains
Ce rapport, présenté par Ram’s Malikido, coordinateur de la CRDH/Mambasa, met en lumière de nombreuses violations des droits humains, notamment des massacres de civils, des enlèvements, des pillages et des destructions de biens.
Les attaques perpétrées par les combattants d’Allied Democratic Forces (ADF), affiliées à la mouvance MTM (Madina at Tauheed wal Mujahideen), se sont intensifiées malgré la présence des forces de sécurité dans la région. La population locale, déjà éprouvée par des années d’insécurité, vit sous la menace constante de nouvelles attaques.
Appel aux autorités et aux ONG humanitaires
Face à cette situation dramatique, Ram’s Malikido interpelle les autorités compétentes pour qu’elles prennent des mesures urgentes afin de protéger la population et de garantir le respect des droits humains. Il exhorte également les organisations humanitaires à venir en aide aux victimes, qui manquent de tout après avoir perdu leurs proches et leurs biens.
La population de la chefferie de Babila-Balombi est abandonnée à son triste sort. Nous demandons une action immédiate des autorités et l’appui des ONG pour soulager la souffrance des survivants, a déclaré le coordinateur de la CRDH.
Une crise humanitaire persistante en Ituri
Cette situation s’inscrit dans un contexte plus large d’instabilité en Ituri, où plusieurs groupes armés sévissent, aggravant la crise humanitaire. Des milliers de personnes ont été déplacées ces dernières années, fuyant les exactions des ADF et d’autres milices locales.
Les habitants de Babila Balombi espèrent des actions concrètes de la part du gouvernement congolais et de la communauté internationale pour mettre fin aux atrocités et rétablir la paix dans la région.
Justin Mupanya, depuis Beni