Dans une déclaration officielle publiée le 23 mai 2025, la Nouvelle Société Civile Congolaise (NSCC) réagit vivement à l’intervention médiatique de l’ancien président Joseph Kabila. L’organisation accuse ce dernier de travestir l’histoire et d’ignorer les souffrances du peuple congolais, tout en appelant la population à ne pas céder à l’amnésie politique.
La Nouvelle Société Civile Congolaise (NSCC) a publié un communiqué critique à l’encontre de l’ancien président Joseph Kabila, réagissant à sa récente apparition médiatique. La NSCC déplore un discours rempli de contre-vérités et de silences jugés volontaires face aux réalités vécues par le peuple congolais.
L’organisation estime que Joseph Kabila, qui a dirigé la République Démocratique du Congo pendant près de vingt ans, ne peut aujourd’hui se poser en donneur de leçons sans reconnaître les violations graves survenues durant son régime. Elle évoque notamment :
- La répression des libertés publiques à travers des arrestations arbitraires, des assassinats non élucidés d’activistes tels que Floribert Chebeya et Fidèle Bazana, ainsi que des massacres dans plusieurs régions.
- L’impunité généralisée face aux crimes commis à l’Est du pays et au silence des autorités.
- La déconstruction de l’État de droit, marquée par la corruption et l’affaiblissement des institutions.
- L’appauvrissement du peuple en raison de l’exploitation des ressources au profit d’une oligarchie.
Ces accusations, selon la NSCC, sont fondées sur des rapports d’organisations crédibles, nationales et internationales. L’organisation critique également une tentative de réhabilitation de l’image de l’ancien chef d’État, qu’elle juge basée sur l’oubli et la manipulation des consciences.
Appel à la mémoire collective
Face à ce qu’elle considère comme une entreprise de manipulation, la NSCC appelle les citoyens congolais à la vigilance. « Ne cédons pas à la nostalgie fabriquée d’un passé douloureux », insiste le communiqué. L’organisation exhorte la population à préserver la mémoire collective, à défendre les droits des victimes et à s’opposer à toute forme de révisionnisme historique.
En conclusion, la NSCC réaffirme son engagement à défendre la mémoire des victimes, à dénoncer toute tentative de falsification de l’histoire et à œuvrer pour la vérité, la justice et la démocratie.
Justin Mupanya