
Goma, 26 mai 2025 – L’inquiétude grandit à Goma, dans l’est de la République Démocratique du Congo, après la disparition d’un journaliste local. Il s’agit de Wakahasha Jeremie33, reporter pour le média en ligne Vipi News, qui a été enlevé dans la soirée du dimanche 25 mai, dans le quartier Mugunga, commune de Karisimbi.
L’enlèvement s’est produit non loin du bar « Parc des Princes », dans une zone appelée « Amour ». Selon plusieurs témoins, des hommes armés, présentés comme membres présumés du groupe rebelle M23/AFC, seraient à l’origine de cet acte. Les témoins affirment que ces hommes ont pris de force le journaliste avant de l’emmener vers une destination inconnue. Depuis lors, sa famille n’a plus aucune nouvelle de lui.
Des proches du journaliste pensent que ce rapt est lié à une publication récente que Jeremie33 avait faite sur les réseaux sociaux. Dans ce message, il rapportait le meurtre d’un chauffeur de bus à Kyeshero, un acte qu’il attribuait à des éléments du M23 lors d’une opération de bouclage menée dans la même zone de Mugunga. Ce genre d’information sensible pourrait avoir provoqué la colère de certains membres du groupe armé.
La situation est d’autant plus préoccupante que les conditions de travail des journalistes à Goma et dans d’autres villes comme Bukavu deviennent de plus en plus difficiles. Plusieurs journalistes affirment vivre sous pression, craignant pour leur sécurité lorsqu’ils abordent des sujets liés à l’insécurité ou aux groupes armés actifs dans la région.
Des tentatives ont été faites pour contacter la présidente de l’Union Nationale de la Presse du Congo (UNPC), section Nord-Kivu, afin de recueillir sa réaction, mais elle n’a pas encore répondu.
Disons que l’enlèvement de Wakahasha Jeremie33, est un nouvel exemple des risques graves que courent les journalistes en République Démocratique du Congo, surtout dans les zones de conflit comme le Nord-Kivu. Cet incident rappelle à tous l’importance de protéger la liberté de la presse et de garantir la sécurité des professionnels de l’information, car sans eux, la vérité reste souvent cachée.
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