En République Démocratique du Congo, le budget du gouvernement pour l’année 2025 a été présenté à l’Assemblée nationale par la Première ministre Judith Suminwa. Malgré une augmentation de plus de 18 % des crédits alloués au secteur des investissements, qui a réjoui plusieurs parlementaires, le député de la circonscription de Beni-Ville, Atsongya Kiyaya Elvis, déplore la part insignifiante du budget destinée à l’encadrement de la jeunesse et aux militaires.
« Nous devons tous faire de la guerre qui déchire l’Est de la RDC notre cheval de bataille. Dans ce sens, le budget alloué à la sécurité du pays devrait connaître une majoration pour améliorer les conditions de vie de nos militaires, ce qui pourrait leur motiver à mieux défendre la nation », a déclaré ce natif de Beni, une région en proie aux conflits armés.
Pour ce jeune député, surnommé « l’homme de la politique des vérités », le pourcentage consacré à l’encadrement de la jeunesse est également très faible, ce qui ne permettra pas de bien accompagner les jeunes, pourtant porteurs de l’avenir de la nation.
« Nous avons des jeunes désœuvrés dans toutes les provinces de notre pays, ce qui représente un danger pour l’avenir de la RDC. Si nous avons des ‘koulouna’ à Kinshasa et dans d’autres régions, c’est parce que la jeunesse n’est pas bien encadrée. Si nous parvenons à renforcer les secteurs qui concernent les jeunes, cela pourrait aider à réduire sensiblement les anti-valeurs. Avec mes collègues députés nationaux, nous allons œuvrer pour que l’amélioration des conditions de vie des militaires et l’encadrement de la jeunesse deviennent des priorités », a conclu Atsongya Kiyaya Elvis.
Rappelons que, parmi les dix principales fonctions de l’État en RDC, les services généraux de l’administration publique occupent la première place en consommant plus de 26 % du budget. Ils sont suivis par les affaires économiques avec 25 %, l’enseignement avec environ 17,72 %, la santé avec plus de 13 %, la défense avec plus de 7 %, et enfin la sécurité qui se contente de près de 6 %.
La protection sociale reçoit un peu plus de 2 %, tandis que l’environnement, le logement, la culture, le sport et les loisirs se partagent chacun moins de 1 % du budget.
Remias Sumaïli