L'information est notre priorité

Urgence sanitaire en RDC : la Mpox en pleine expansion, la vaccination s’intensifie pour contenir la crise à Oïcha

La Mpox continue de se propager en République démocratique du Congo (RDC), avec des milliers de cas enregistrés à travers le pays. Face à cette crise sanitaire, le gouvernement congolais a lancé une campagne de vaccination pour freiner la transmission du virus, en commençant par les zones les plus touchées.

Endémique en RDC, la Mpox a fortement progressé ces derniers mois. Jusqu’à la 37ᵉ semaine épidémiologique de 2024, seules trois provinces sur 26 n’avaient pas encore signalé de cas confirmés : l’Ituri, la Lomami et le Haut-Katanga. Parmi les provinces les plus touchées figurent le Sud-Kivu, avec 6 870 cas suspects et 36 décès, ainsi que l’Équateur, qui recense 6 455 cas suspects et 345 décès.

Déploiement de la Vaccination en RDC

Face à l’urgence, une campagne nationale de vaccination a été lancée le 5 octobre 2024 à Goma (Nord-Kivu), avec 265 000 doses fournies par l’Union européenne et les États-Unis. Elle cible en priorité les adultes et les populations à risque, avec une extension prévue aux enfants dès l’arrivée de nouvelles doses en provenance du Japon.

Le 11 février 2025, la vaccination a officiellement débuté dans la zone de santé d’Oïcha, chef-lieu du territoire de Beni (Nord-Kivu). L’administrateur militaire adjoint du territoire, le colonel Marcel Kaloni, a supervisé ce lancement, en insistant sur l’importance de vacciner d’abord les personnels soignants, les plus exposés.

Pour sa part, Kule Kyusa, médecin superviseur de la zone de santé d’Oïcha, a précisé que depuis janvier 2025, un premier cas confirmé avait été enregistré : un enfant de deux ans, aujourd’hui guéri. Toutefois, il a souligné que seulement 40 doses étaient disponibles pour le moment, limitant la vaccination aux soignants. Une extension de la campagne est prévue dès l’arrivée de nouvelles doses.

Rappel sur la Chronologie de l’Épidémie en RDC

  • Maï-Ndombe (2022) : 114 cas, dont 5 décès. Transmission principalement liée au contact avec des animaux infectés.
  • en (2022) : Tshopo, Sankuru, Kasaï, Tshuapa, Maniema et Équateur ont enregistré 5 740 cas et 230 décès.
  • Provinces de la Tshopo, du Sankuru, du Kasaï, de la Tshuapa, du Maniema et de l’Équateur : En 2022, ces provinces ont signalé un nombre élevé de cas de Mpox par rapport aux autres régions du pays. La RDC a enregistré un total de 5 740 cas de Mpox cette an
  • Province de Kwango : En mars 2023, le premier foyer épidémique de cas suspects de Mpox transmis sexuellement a été identifié à Kenge. Ce foyer comprenait six cas confirmés, cinq hommes et une femme, sans qu’aucun décès ne soit signalé. Le cas index était un homme résidant en Belgique, arrivé à Kinshasa le 15 mars 2023, avant de se rendre à Kenge.
  • Province du Nord-Kivu : Au 28 novembre 2024, la situation épidémiologique de la Mpox restait préoccupante, avec 15 des 34 zones de santé de la province touchées. Dans la région du Grand Nord, environ 700 cas ont été déclarés, affectant les zones de santé de Mutwanga, Vuhovi, Beni, Kyondo, Katwa, Alimbongo et Mangurejipa.
  • Province de Lomami : En novembre 2024, deux nouveaux cas de Mpox ont été confirmés à Mwene-Ditu et dans le territoire de Kamiji, s’ajoutant à un premier cas enregistré dans la ville de Kabinda. Au total, 57 cas suspects ont été recensés dans plusieurs localités de la province, y compris les territoires de Kabinda, Lubao, Ngandajika, Luilu, Kamiji, ainsi que les villes de Kabinda et Mwene-Ditu.

Transition et prévention

La Mpox se propage par contact direct avec les fluides corporels, les lésions cutanées ou les gouttelettes respiratoires des personnes infectées. Elle peut également être transmise par les animaux. Les principaux symptômes incluent fièvre, fatigue, ganglions enflés et éruptions cutanées évolutives.

Précisons que, la prévention repose sur la vaccination, l’hygiène stricte et l’évitement des contacts avec les malades et les animaux potentiellement infectés. C’est ainsi que, les autorités sanitaires congolaises poursuivent la surveillance de l’épidémie et l’approvisionnement en vaccins pour limiter sa propagation.

Faraja Katho à Beni

Partager

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *