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Beni, une ville sans société de transport en commun outre des motos, la grève des taximen pénalise

La ville de Beni, au Nord-Kivu, ne possède pas jusque-là d’autres moyens pour tout transport en commun outre des motos-taxis. Depuis plusieurs décennies, le gouvernement peine de mettre à la disposition de la population des voitures ou des bus pour le transport public. Cette situation pousse des citoyens de se déplacer tous sur des motos-taxis, avec tous les risques d’accident que cela comporte.

Depuis la création de Beni, comme ville vers les années 2000, seuls ceux qui ont leurs propres voitures ont le plaisir de circuler confortablement dans les rues. Les autres pauvres citoyens se contentent de recourir aux motos-taxis. Au 21 siècle, Beni, présente l’image d’un grand village sans infrastructures. C’est quand-même frustrant de voir que d’autres villes en province comme Goma, reste pourvue des sociétés étatiques de transport en commun même si nombreuses voitures appartiennent à des privés qui fixent les prix des courses.

Ce constat amère a été fait ce samedi 14 Septembre 2024, par les reporters de la Radio Oasis Congo, à l’occasion d’une journée de grève des conducteurs de motos Taxis, qui protestent contre l’assassinat de l’un de leur par des inconnus, il y a deux jours environs. Au centre ville, des activités tournent au ralenti, certains beniciciens avouent que la situation leur porte énormément préjudice.

« On se sent vraiment trop mal, il y a des agents qui travaillent dans des entreprises dont les sièges sont situés loin de leurs domiciles, maintenant, ce matin, ils savent plus comment y arriver, être en temps au travail. Il n’y a personne pour les transports en commun, car des conducteurs de motos sont en grève », explique un citoyen de Beni, avant que cet autre ajoute.

« Nous sommes entrain de parcourir de longs trajets, des taximen nous aident dans nos courses. Aujourd’hui c’est un autre jour, on se sent trop mal. Nous demandons aux taximen de reprendre le travail ».

Cette situation de manque des moyens de transport en commun outre des motos, certains analystes réfléchissent autrement. Certains béniciens qui se voient pénaliser par cette mesure proposent de diversifier les moyens de transport urbain pour ne pas dépendre que des motos. Moise Malikidogo, acteur politique vivant en ville de Beni, se pose la question de savoir si la ville manquerait des commerçants qui puisse deservir la ville en voitures et Mini Bus pour le transport.

« Le fait que la population augmente en ville de Beni, nous pensons que les partenaires qui peuvent nous amener les véhicules pour des transports en commun sont les bienvenus. Si on a des véhicules et d’autres moyens de transport, les conducteurs des motos s’imposeront plus aux beniciens de faire les pieds », a déclaré Moise Malikidogo.

Disons que la circulation est donc restée timide en ville de Beni, ce week-end. Cela, suite à la grève des conducteurs de taxi moto. En ville de Beni, le secteur de transport constituent un défis réel. Même quand les motos Taxis sont en marche, certains quartiers périphériques ne sont pas toujours bien desservis.

Roger KAKULIRAHI

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