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Beni : Les métiers informels, une opportunité sous-estimée par la jeunesse

Plusieurs jeunes de Beni trainent à reconnaître la valeur des métiers informels, pourtant essentiels et rentables. Alors que certains hésitent à s’y engager par peur du regard social, d’autres, comme Francine Malik et Josh Kisembo, ont décidé de faire de leur passion un véritable métier. Ces jeunes démontrent que « il n’y a pas de sot métier, mais plutôt de sottes gens », et appellent à un changement de perception.

Francine Malik, danseuse chorégraphe, est bien consciente du regard que porte la société sur son métier. Pourtant, elle reste convaincue de l’impact et de l’importance de la danse dans sa vie et son avenir.

« C’est normal qu’ils minimisent ce que je fais, car ils ne voient pas l’impact de la danse. Moi, je sais à quel point c’est important. Il faut juste oser. Comment savoir si tu vas réussir sans essayer ? Il y a des jeunes qui veulent apprendre à danser, à chanter, mais qui n’osent pas. Je les invite à se lancer et voir ce que l’univers a à leur offrir », confie-t-elle.

Josh Kisembo, photographe, partage le même constat. Selon lui, la photographie est souvent considérée, à tort, comme une activité négligeable. Pourtant, il en vit et assure ses besoins grâce à son travail.

« Pour moi, la photographie, c’est plus qu’un métier, c’est une passion. Je me sens bien derrière la caméra. Personne ne viendra le faire à leur place. Il faut reconnaître l’importance de ce qu’on fait et s’y investir pleinement », affirme-t-il.

Dans la ville de Beni, nombreux sont les jeunes, y compris des diplômés, qui restent sans emploi faute de considérer les métiers informels comme une alternative viable. Certains s’adonnent à des pratiques néfastes, tandis que d’autres, plus audacieux, parviennent à entreprendre et à gagner leur vie.

L’exemple de Francine et Josh rappelle que les métiers informels peuvent être des sources de revenus et d’épanouissement personnel. Leur message est clair : oser, s’investir et donner de la valeur à son travail, quel qu’il soit.

Dans un monde où les opportunités classiques se raréfient, il est temps pour la jeunesse de considérer l’entrepreneuriat et les compétences alternatives comme de véritables moteurs de succès.

Plamedi Sifa, stagiaire à la Radio Oasis Congo Beni

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