À Butembo, ville commerciale du Nord-Kivu, la sécurité reprend le devant de la scène. Ce jeudi 24 avril, une mobilisation exceptionnelle a réuni les Forces Armées de la RDC (FARDC) et la Police Nationale Congolaise (PNC) dans une parade conjointe tenue dans l’enceinte du commissariat urbain. Un signal fort de cohésion entre services de sécurité, à l’heure où l’insécurité urbaine continue de ronger le quotidien des habitants.
Devant les rangs serrés de militaires et policiers alignés au garde-à-vous, le maire de la ville a sonné la fin de la complaisance. « Il n’y aura plus de refuge pour les inciviques. Ceux qui défient la loi en paieront le prix », a-t-il lancé, dans un ton ferme qui ne laisse place à aucune équivoque.
La parade, plus qu’une simple cérémonie, s’inscrit dans une dynamique de remobilisation des troupes : rappeler les valeurs de discipline, de professionnalisme et de patriotisme aux agents chargés d’assurer la paix publique. Mais surtout, elle marque le lancement d’une série d’opérations de bouclage ciblé, annoncées par l’autorité urbaine. De jour comme de nuit, les fauteurs de troubles sont désormais dans le viseur.
Dans un contexte marqué par la recrudescence du banditisme, des vols à main armée et des incursions nocturnes, la population exprime de plus en plus son exaspération. Face à cette montée de l’insécurité, les autorités veulent durcir le ton et renforcer la coordination entre les forces.
La population, elle, est appelée à jouer un rôle clé : celui de relais citoyen. Les dénonciations d’actes suspects et la collaboration avec les services de sécurité sont vivement encouragées pour faire front commun contre les menaces persistantes.
Le message est clair : Butembo ne cédera pas aux ténèbres de la peur. Une nouvelle ère de vigilance est enclenchée.
Justin Mupanya