Une vive controverse secoue l’Institut Supérieur Pédagogique de Beni, alors que les étudiants se mobilisent pour défendre leurs droits face à une situation juridique complexe. Ce vendredi 27 décembre 2024, des centaines d’étudiants ont défilé dans les rues de Beni pour dénoncer l’occupation de leur site de Mabolio par l’ISP Oicha, qui revendique la propriété des lieux suite à l’abrogation d’un arrêté ministériel.
Au cœur de cette controverse se trouvent deux arrêtés ministériels. Le premier, signé par le ministre Muhindo Nzangi, numéro 096/2023, en date du 21 février 2023, autonomise l’ISP Beni et lui confère la propriété de tous les biens mobiliers qui appartenaient auparavant à l’ISP Oicha auditoire de Beni devenu ISP/BENI. Cependant, un second arrêté, émis par la ministre Safi Sombo le 30 octobre dernier, abroge celui de Nzangi et réattribue ces biens à l’ISP Oicha, qui a déjà commencé des travaux de construction sur le site.
La Réaction des étudiants de Beni
Face à cette situation, les étudiants de l’ISP Beni ont exprimé leur indignation. Ils estiment que leurs droits sont bafoués et que l’abrogation de l’arrêté de Nzangi est injuste. Dans un mémorandum adressé à la nouvelle ministre de l’Enseignement supérieur et universitaire, ils demandent une clarification rapide de la situation. Ils exigent l’arrêt immédiat des travaux de construction entrepris par l’ISP Oicha et demandent une réponse de la ministre dans un délai de soixante-douze heures. Le non-respect de ce délai pourrait entraîner des actions de leur part, indiquant leur détermination à défendre leur institution.
Cette situation met en lumière les défis auxquels sont confrontés les établissements d’enseignement supérieur en République Démocratique du Congo. Les étudiants de Beni ne sont pas seulement en lutte pour leurs droits, mais aussi pour l’avenir de leur institution. Ils appellent à un dialogue constructif et à une résolution rapide de cette crise pour préserver la paix et la sérénité au sein de l’ISP.
La mobilisation des étudiants montre l’importance de la solidarité et de la détermination dans la défense de leurs droits. À mesure que cette controverse évolue, tous les regards sont tournés vers la ministre Safi Sombo, dont les décisions pourraient avoir des répercussions significatives sur l’avenir de l’Institut Supérieur Pédagogique de Beni.
Maki Barack Patrick