
Des populations de la zone de santé de Mutwanga disent que les maladies épidémiologiques dont Ebola, COVID 19, M-Pox sont des virus préfabriqués en occident pour créer du business lors de la prise en charge médicale des malades. A propos, Bienfait Kalwahali, animateur communautaire de la zone de santé de Mutwanga, dit que ces rumeurs circulent dans la communauté, mais elles sont fausses. Il a été interviewé par Charles Kirembera et Bernard Muke.
Charles et Bernard : Quelle est la situation actuelle sur la surveillance des épidémies en Zone de santé de Mutwanga ?
Bienfait : Comme les épidémies n’épargnent pas la zone de santé de Mutwanga, nous continuons de mener les surveillances épidémiologiques sérieuses, afin de ne pas être surpris par les maladies comme Ebola ou COVID 19 qui avaient déjà attaqué notre zone par le passé. Parmi ces maladies, nous renforçons la communication à base communautaire, appuyée par les relais communautaires pour stopper la propagation du M-POX, dont les victimes sont enregistrées déjà dans notre structure sanitaire.
Charles et Bernard : Des rumeurs circulent dans la zone de santé de Mutwanga, disant que ces maladies épidémiologiques ci-haut citées sont des virus préfabriqués par l’occident ?
Bienfait : Ces épidémies ne sont pas préfabriquées, elles existent réellement et elles font des dégâts énormes dans la communauté. Les fausses informations en ce sens, cherchent tout simplement à doigter quelques multinationales ressortissants des pays tels que la France, la Belgique, l’Angleterre, les États-Unis d’Amérique, etc., en complicité avec l’Organisation Mondiale de la Santé qui seraient à la base de la création des virus pour accroître leurs économies. Dit-on, après avoir débloqué de l’argent dans la Banque Mondiale, ces derniers retirent d’abord leur part et envoient les miettes pour la prise en charge médicale des victimes.
Charles et Bernard : comment faites-vous pour expliquer les vraies causes des épidémies ?
Bienfait : Les explications sur les origines, ne sont pas vraiment importantes pendant la phase de lutte contre une maladie. C’est sûr que les causes peuvent être multiples, du fait que chaque épidémie avec son agent causal. Notre préoccupation majeure consiste, après l’enregistrement des victimes, à renforcer la sensibilisation sur les modes de transmission des maladies ainsi que les mécanismes de leur prévention.
Charles et Bernard : Comment faites-vous pour dissiper ces rumeurs nuisibles pour la communauté ?
Bienfait : Nous sommes conscients que ces rumeurs restent nocives pour la communauté. A lieu et place de respecter les mesures barrières pour stopper la propagation de la maladie, certains membres de la communauté se fient à ces genres de rumeurs. C’est pour cela que la maladie, comme le M-POX n’arrive pas à être éradiquer rapidement. Néanmoins, pour éclairer l’opinion publique par rapport aux rumeurs, la zone de santé de Mutwanga dispose d’une équipe de riposte contre les épidémies. Cette équipe qui est chapeautée par l’autorité administrative du secteur Ruwenzori, organise chaque semaine des réunions dans lesquelles s’élabore le plan de contingence pour une riposte rigoureuse.
Charles et Bernard : Que fait la zone de santé de Mutwanga pour impliquer la population dans la surveillance communautaire en vue de couper la chaîne de contamination?
Bienfait : La zone de santé forme régulièrement les relais communautaires sur la lutte contre les épidémies. Ces derniers à leur tour, descendent dans la cité, dans des églises, etc., pour y organiser des sensibilisations afin que la lutte soit communautaire. Aussi, nous organisons des émissions interactives les radios pour atteindre les populations qui vivent loin de la cité.
Charles et Bernard