L'information est notre priorité

Goma : Le journaliste Tuver Wundi libéré après 11 jours de détention par l’AFC-M23

Tuver Wundi, directeur provincial de la Radio-Télévision Nationale Congolaise (RTNC) Nord-Kivu et membre actif de l’organisation Journaliste en Danger (JED), a été libéré le vendredi 07 mars après 11 jours de détention par le groupe armé AFC-M23. Son arrestation, survenue le 24 février 2025, avait suscité une vague d’indignation parmi les défenseurs de la liberté de la presse.

Les raisons exactes de sa détention par l’AFC-M23 restent floues. Certaines sources évoquent un lien avec son travail journalistique et son engagement en faveur de la liberté d’expression, des valeurs souvent menacées dans cette région instable. Pendant sa captivité, plusieurs organisations internationales, dont JED et Reporters sans frontières (RSF), ont exigé sa libération immédiate, dénonçant une violation flagrante de la liberté de la presse.

Tuver Wundi a été relâché sans conditions apparentes et semble en bonne santé, bien que les circonstances précises de sa libération n’aient pas encore été clarifiées. Cette nouvelle a été accueillie avec soulagement par ses collègues journalistes, ses proches et les habitants de Goma, qui le considèrent comme une figure clé de la lutte pour la transparence et la justice dans une région où les voix critiques sont souvent muselées.

Cet événement met en lumière les défis croissants auxquels sont confrontés les journalistes en République Démocratique du Congo (RDC), en particulier dans l’est du pays, où les médias sont régulièrement pris pour cible par des groupes armés. Dans un communiqué, JED a exhorté les autorités congolaises à renforcer la sécurité des journalistes et à enquêter sur cette détention arbitraire. L’organisation a également appelé la communauté internationale à soutenir activement la liberté de la presse en RDC, considérée comme un pilier essentiel de la démocratie.

Alors que Tuver Wundi a exprimé sa gratitude envers ceux qui ont plaidé pour sa libération et réaffirmé sa détermination à poursuivre son travail, sa détention rappelle les risques permanents auxquels s’exposent les journalistes dans les zones de conflit.

« La vérité doit être racontée, quoi qu’il en coûte « , a-t-il déclaré avec conviction.

Les observateurs espèrent que cette affaire servira de levier pour des réformes visant une meilleure protection des professionnels des médias dans une région où l’information joue un rôle crucial pour la paix et la stabilité. Malgré sa libération, la sécurité des journalistes demeure un combat de premier plan, nécessitant une mobilisation accrue, tant locale qu’internationale.

Justin Mupanya

Partager

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *