
La ville de Goma, au Nord-Kivu, s’éveille lentement ce samedi après une nuit marquée par des combats qui ont troublé la quiétude de ses habitants. Dans la soirée du vendredi 11 avril, des tirs nourris d’armes lourdes et légères se sont fait entendre, plongeant les quartiers dans une atmosphère de peur et d’incertitude.
Les affrontements ont éclaté dans le quartier Ndosho, près de Balindu, avant de s’étendre à d’autres parties de l’ouest de Goma. Des explosions ont résonné jusqu’aux périphéries du territoire de Nyiragongo, semant la panique parmi les Gomatraciens. Plusieurs habitants, incapables de comprendre l’ampleur de la situation, se sont réfugiés chez eux, attendant désespérément que les tirs cessent.
Selon des sources sécuritaires relayées par RFI, des hommes armés, identifiés comme des éléments Wazalendo et des militaires congolais, auraient tenté une incursion dans la ville. Une confrontation s’est ensuivie avec les rebelles du M23, qui contrôlent actuellement Goma. Ce groupe, soutenu par le Rwanda, est au cœur de tensions persistantes dans la région.
La nuit de violence a finalement cédé place à un calme relatif aux premières heures du matin, vers 2h30–3h00. Les autorités continuent de surveiller la situation de près tout en appelant la population au calme. Ce retour à la sérénité est toutefois fragile, alors que des violences similaires continuent de secouer d’autres zones du Nord et du Sud-Kivu, notamment dans les territoires de Nyiragongo, Masisi, Kalehe et Kabare.
Alors que la population reprend lentement son souffle, les défis sécuritaires de la région restent entiers, alimentant un climat d’incertitude pour l’avenir.
Justin Mupanya, depuis Beni