Le tribunal militaire de garnison de Butembo-Lubero a ouvert, ce lundi 24 février 2025, le procès très attendu de soixantaine militaires des FARDC, poursuivis par L’auditorat Militaire d’avoir commis de graves exactions dans les villages de Kimbulu, Musienene, Lubero-centre et aux environs de Butembo. Les audiences se déroulent en chambre foraine à Musienene, chef-lieu de la chefferie de Baswagha, avec 63 accusés comparaissant devant la barre.
Ces militaires sont poursuivis pour neuf chefs d’accusation, y compris la fuite devant l’ennemi, la dissipation de munitions de guerre, le vol, le viol, le pillage, l’extorsion, l’assassinat, la perte d’armes de guerre et l’espionnage. Ils auraient commis ces actes en fuyant les zones de combats contre le M23-RDF.
Le Lieutenant-Colonel Mak Hazukay, chargé de la communication et de la sensibilisation du secteur opérationnel Sukola I Grand-Nord et Front Nord, a tenu une conférence de presse à l’issu de la première journée du procès. Il a rappelé la mission fondamentale de l’armée, qui est de défendre les droits et la sécurité des citoyens. Il a également annoncé que les biens pillés par ces éléments incontrôlés seront restitués aux victimes à la fin du procès.
Ce procès représente une étape cruciale dans la quête de justice pour les victimes et suscite un grand intérêt au sein de la population. Le tribunal militaire de garnison de Butembo-Lubero, siégeant en matière répressive au premier degré est chargé de rendre justice dans ce dossier complexe et sensible.
Justin Mupanya