La province éducative Nord-Kivu II fait face à une crise sans précédent. Plus de 131 000 élèves et écoliers sont actuellement en déplacement, fuyant les violences causées par les massacres des rebelles ADF et les combats opposant les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) aux rebelles du M23. Cette situation a été révélée par le directeur provincial de l’éducation, Norbert Bisimwa, le vendredi 24 janvier 2025, à l’occasion de la Journée internationale de l’éducation, célébrée à Butembo.
Lors d’une conférence réunissant des élèves des écoles primaires et secondaires de la ville, le directeur a fait un état des lieux alarmant : sur les 12 sous-divisions scolaires que compte la province éducative, 4 sont particulièrement touchées par les conflits. « Aujourd’hui, plus de 131 000 élèves sont en déplacement ou suivent leur éducation dans des milieux d’accueil. L’éducation est là, mais elle est fortement perturbée par les guerres », a-t-il déclaré.
Malgré ce contexte difficile, les efforts sont déployés pour que ces élèves continuent leur parcours éducatif. Selon M. Bisimwa, un processus de recensement est en cours afin d’intégrer ces enfants dans les écoles des zones jugées sécurisées. « Une fois les enfants recensés, nous sensibilisons les écoles des milieux d’accueil pour qu’ils soient réintégrés et poursuivent leurs études », a-t-il ajouté.
Cette situation met en lumière les défis majeurs auxquels le système éducatif congolais est confronté dans les zones de conflit. L’avenir de milliers d’enfants reste suspendu à la capacité des autorités et des partenaires à répondre à cette crise humanitaire.
Justin Mupanya, depuis Beni