
Une paix durable dans l’Est de la RDC pour un Nobel de la paix à Donald Trump ? C’est le marché implicite esquissé par le président Félix-Antoine Tshisekedi, qui se dit prêt à soutenir la candidature de l’ex-chef de l’État américain à ce prestigieux prix, si celui-ci parvient à infléchir le cours du conflit congolais.
Alors que la signature d’un accord de paix entre la RDC et le Rwanda est attendue ce 27 juin, Tshisekedi a accordé une interview exclusive à Harvia, journaliste accréditée à la Maison Blanche. Il y reconnaît que l’implication américaine pourrait changer la donne dans une région où les initiatives diplomatiques ont souvent échoué.
« Ce n’est qu’un accord parmi d’autres », relativise néanmoins le président, tout en réfutant les spéculations sur une éventuelle concession des ressources minières du pays.
Paraphé le 19 juin à Washington par les délégations ministérielles de Kinshasa et Kigali, le texte prévoit un cessez-le-feu, le retrait des groupes armés hostiles et une surveillance conjointe des frontières. La signature officielle est prévue pour le 27 juin.
Pour Tshisekedi, l’engagement personnel de Donald Trump marque un « réveil américain » dans la région des Grands Lacs. Il appelle à une lecture nuancée du passé, estimant que les États-Unis ont certes joué un rôle, mais ne sauraient être considérés comme seuls responsables.
Trump a de son côté salué sur Truth Social « un merveilleux traité » négocié avec l’appui de son secrétaire d’État Marco Rubio, espérant ouvrir une nouvelle ère de stabilité.
L’accord inclura également des volets humanitaires, économiques et sociaux. Objectif : reconstruire les territoires affectés et renforcer la coopération régionale. Kinshasa mise sur cette dynamique portée par Washington pour créer les conditions d’une paix durable, malgré les tensions persistantes avec le Rwanda.
Justin Mupanya