Les leaders de l’opposition Moïse Katumbi, Mike Mukebayi et Olivier Kamitatu, tous membres du parti Ensemble pour la République, réclament le renouvellement de leurs passeports, expirés depuis plusieurs mois. Cette situation suscite des interrogations sur l’accès équitable aux services publics en République démocratique du Congo.
Dans une correspondance adressée au Vice-Premier ministre en charge de l’Intérieur, Me Onyemba, avocat des trois figures politiques, exprime son inquiétude face au refus persistant de renouveler les documents de voyage de ses clients. Selon lui, les passeports de Moïse Katumbi, Mike Mukebayi et Olivier Kamitatu sont expirés depuis respectivement dix-huit, huit et deux mois, malgré des demandes introduites dans les délais légaux.
Me Onyemba dénonce une discrimination flagrante et une violation de l’article 12 de la Constitution, qui garantit l’égalité de tous les citoyens devant la loi et leur droit d’accès aux services publics. Il souligne que ce blocage administratif entrave la liberté de mouvement de ses clients et leur participation à la vie politique nationale.
Cette affaire intervient dans un contexte politique tendu, marqué par la confirmation de la nationalité congolaise de Moïse Katumbi par la Cour constitutionnelle. Cette décision avait validé sa candidature à l’élection présidentielle de décembre 2023, rejetant les accusations de double nationalité.
Les trois leaders politiques appellent à l’intervention du ministre de l’Intérieur, Jacquemain Shabani, pour débloquer la situation. Ils insistent sur l’urgence de cette démarche, alors que le pays se prépare à des échéances électorales cruciales.
Le refus de délivrance des passeports soulève des préoccupations plus larges sur l’équité et la transparence des pratiques administratives en RDC. Cette affaire pourrait avoir des répercussions sur le climat politique à l’approche des élections.
Justin Mupanya