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Les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) ont formellement démenti, ce 18 février 2025, les rumeurs faisant état de l’arrestation de soldats rwandais ou de membres du groupe armé M23 à Kinshasa. Dans un communiqué officiel, le Général-Major Kizimu MBUYU Stasin, Commandant de la 14ᵉ Région Militaire, a fermement nié ces allégations, qualifiant ces informations de « propagandes infondées ».
«Nous tenons à rassurer la population kinoise qu’aucun élément de l’armée rwandaise ou du M23 n’a été interpellé dans la capitale», a déclaré le Général-Major Kizimu MBUYU Stasin. Il a également appelé les habitants à éviter toute stigmatisation et à ne pas céder à des accusations non vérifiées, qui pourraient, selon lui, servir les intérêts des ennemis de la nation.
Le haut gradé militaire a insisté sur l’importance de la vigilance citoyenne, tout en soulignant la nécessité de faire confiance aux forces de défense et de sécurité. «Nous prenons toutes les mesures nécessaires pour garantir la sécurité de Kinshasa. Nous invitons la population à signaler toute présence suspecte, mais sans verser dans la désinformation ou les amalgames», a-t-il ajouté.
Ce démenti intervient dans un contexte de tensions persistantes dans l’est de la RDC, où les affrontements entre les FARDC et les rebelles du M23 continuent de susciter des inquiétudes. Depuis plusieurs mois, la région du Nord-Kivu est le théâtre de violents combats, entraînant des déplacements massifs de populations et une crise humanitaire préoccupante.
Le M23, un groupe armé principalement composé de combattants tutsis, est accusé par les autorités congolaises d’être soutenu par le Rwanda, une allégation que Kigali dément catégoriquement. Les récentes avancées des rebelles dans certaines zones stratégiques ont exacerbé les tensions entre les deux pays, ravivant les craintes d’une escalade régionale.
La communauté internationale suit de près l’évolution de la situation. L’Organisation des Nations unies (ONU) a récemment appelé à un cessez-le-feu immédiat et à la reprise des pourparlers de paix. Par ailleurs, l’Union africaine (UA) a exprimé son soutien aux efforts de stabilisation en RDC, tout en appelant à un dialogue inclusif pour résoudre les différends entre Kinshasa et Kigali.
En marge de ces développements, des organisations de défense des droits de l’homme ont dénoncé les exactions commises par les différents groupes armés, y compris les FARDC, contre les civils. Elles appellent à une enquête indépendante pour établir les responsabilités et garantir la justice pour les victimes.
Alors que les FARDC continuent de renforcer leurs positions dans l’est du pays, les défis restent nombreux. La sécurisation des zones instables, la protection des civils et la lutte contre la désinformation sont autant de priorités pour les autorités congolaises. Dans ce contexte, le rôle de la population, en tant que partenaire actif dans la lutte contre l’insécurité, est plus que jamais crucial.
En attendant, les habitants de Kinshasa, bien que rassurés par les déclarations des FARDC, restent sur leurs gardes, conscients que la stabilité du pays dépend en grande partie de la résolution des conflits qui secouent l’est de la RDC.
Justin Mupanya, à Beni