La République Démocratique du Congo a commémoré ce vendredi 03 août, la journée nationale du génocide congolais (GENOCOST). Cette journée qui symbolise la volonté des Congolais de faire reconnaître le calvaire subi depuis des années n’est pas passée inaperçue dans la région de Beni, au Nord-Kivu, sous menace des ADF depuis des années.
Des nombreux habitants de Beni, parmi eux des acteurs de la société civile, des familles victimes des atrocités des ADF et des activistes de droit de l’homme, sans oublier des hommes politiques, se sont rendu au cimetière de Masiani, pour un salongo spécial. Il était question de rendre propre, la partie dans laquelle sont enterrés des victimes des atrocités des ADF.
Le député Atsongya Kiyaya brise le silence.
Prenant la parole, le député national Atsongya Kiyaya Elvis, élu de la ville de Beni, a exprimé sa compassion aux familles décimées par les atrocités imposées à la RDC en général et la région de Beni, en particulier depuis plus de 10 ans. Dans son message, il a encouragé les initiatives visant à enregistrer toutes les personnes tuées dans la province du Nord-Kivu, plus particulièrement en ville et territoire de Beni pour l’octroi des actes de décès qui constitueront des preuves sur le génocide qui se passe dans cette partie de la RDC.
» Nous disons merci au gouvernement pour cette journée qui nous permet de nous rappeler des victimes de la guerre parce que chez nous à Beni les populations sont tuées depuis plusieurs années. Nous pensons qu’après cette journée, l’étape suivante sera l’identification des personnes tuées afin qu’on ait des actes de décès qui seront des preuves sur le massacre des ADF perpétré dans la région de Beni. », a lancé le député national Atsongya Kiyaya Elvis.
Cette commémoration va sans doute sensibiliser et mobiliser l’opinion congolaise et internationale en faveur du droit du peuple congolais à la vérité, à la justice, aux réparations et à la prévention de la répétition de tels crimes.
Remias Sumaïli