La ville de Goma, capitale provinciale du Nord-Kivu, vit depuis plusieurs mois sous la domination des rebelles du M23 alliés aux forces de l’Alliance des Forces Congolaises (AFC). Depuis cette occupation, la situation sécuritaire de la ville s’est considérablement détériorée, marquée par une recrudescence d’actes de violence ciblée, d’assassinats et d’intimidations.
C’est dans ce climat d’insécurité croissante que le docteur Obadi Musumba, médecin chef de la zone de santé de Karisimbi, a été grièvement blessé dans une fusillade survenue lundi soir. L’attaque s’est produite aux abords de l’hôpital général de référence CBCA Virunga, peu avant 19h30. Le médecin a été atteint par des balles au thorax et aux membres inférieurs, avant d’être évacué d’urgence vers une structure hospitalière pour y recevoir des soins. Son état est jugé critique.
Ce drame s’ajoute à une série d’attaques similaires ayant déjà endeuillé la ville ces dernières semaines. Fait troublant, le chauffeur du médecin avait lui-même été tué quelques jours plus tôt, dans des circonstances similaires, laissant craindre une stratégie d’élimination ciblée contre certaines figures locales.
Depuis l’arrivée au pouvoir des groupes armés, Goma est plongée dans une atmosphère de peur généralisée. Les assassinats ciblés, les disparitions inexpliquées et les agressions armées sont devenus monnaie courante, rendant la vie quotidienne de plus en plus périlleuse pour les civils comme pour les responsables publics.
L’attaque contre le docteur Obadi Musumba illustre une fois de plus le climat d’insécurité extrême qui règne à Goma depuis son occupation par les forces rebelles du M23/AFC. Ce nouvel acte de violence, qui s’ajoute à de nombreux autres cas déjà documentés, vient rappeler l’urgence d’une action nationale et internationale coordonnée pour rétablir la paix et la sécurité dans cette ville stratégique de l’est de la RDC. Faute de quoi, les populations continueront de subir un cycle infernal de violences et d’impunité.
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