La ville de Beni est confrontée à une flambée du prix du carburant, perturbant considérablement le quotidien de ses habitants et leurs activités socio-économiques. Actuellement, le coût d’un litre de carburant oscille entre 3 500 et 4 000 francs congolais. Cette hausse, attribuée à l’augmentation des frais de déclaration douanière à la frontière de Kasindi, provoque des tensions et des incompréhensions.
Les taximen moto, essentiels au transport urbain, sont les premiers à ressentir les répercussions de cette flambée. Selon leurs témoignages, cette situation a non seulement généré des désaccords sur les tarifs avec leurs clients, mais aussi entraîné une diminution notable de leur clientèle.
«Nous peinons à trouver des clients car beaucoup ne comprennent pas cette hausse des tarifs. Nos revenus ont considérablement baissé», expliquent-ils avec amertume. Cette crise a également ralenti d’autres activités économiques dépendant des transports.
Pour de nombreux habitants, la hausse du prix du carburant a des conséquences en cascade sur l’ensemble de l’économie locale. Le carburant étant indispensable pour le transport, l’approvisionnement et la logistique, toute variation de son prix se répercute immédiatement sur les coûts des biens et services. «Le carburant est au cœur de notre vie socio-économique, et cette hausse risque d’aggraver la précarité», alerte un citoyen de Beni.
Conscients de la gravité de la situation, les habitants et les professionnels touchés par cette crise appellent les autorités locales et nationales à intervenir rapidement. Ils demandent des mesures visant à réguler les prix et à alléger les taxes douanières, afin de stabiliser le marché et de soulager les acteurs économiques les plus impactés.
Cette crise souligne l’urgence d’une intervention stratégique pour garantir une économie locale résiliente et protéger les moyens de subsistance de milliers de citoyens.
Muthigho Lucie, stagiaire à la Radio Oasis Congo Beni