À l’approche des festivités de Pâques, la population de Beni fait face à une hausse significative du prix des tomates, particulièrement au marché central de Kilokwa. Ce phénomène, qui prend de l’ampleur, suscite des préoccupations tant chez les consommateurs que les commerçants. Actuellement, trois tomates moyennes se vendent à 3 000 francs congolais, un prix jugé exorbitant par les habitants.
Selon Abigaël, une cliente rencontrée sur place, cette augmentation serait due à plusieurs facteurs, notamment le taux élevé du dollar, les perturbations climatiques et les grêles qui détruisent les plantations. Elle déplore l’inaction des autorités face à cette crise qui touche directement les ménages.
« La hausse de prix de la tomate est due à la sécheresse climatique, à une forte pluie mais aussi au taux élevé. Les grêles détruisent des plantes. Vraiment, nous sommes inquiets. »
Du côté des vendeurs, la situation est tout aussi préoccupante. Madame Rachel, commerçante de tomates au marché de Kilokwa, affirme que cette hausse nuit gravement à leur activité, provoquant une baisse de la clientèle et la perte de nombreux produits par pourriture. Elle appelle à l’intervention rapide des autorités locales.
« Les plantes ne produisent plus à cause d’un grave soleil. Nous ne trouvons plus des bénéfices dans cette vente des tomates, et d’autres pourrissent. Sur ce, nous demandons aux autorités de nous disponibiliser des camions citernes d’eau pour arroser les plantes afin que le prix baisse. Mais aussi, il faut encore beaucoup planter. »
En cette période festive, la hausse des prix ne touche pas uniquement les tomates. Plusieurs denrées alimentaires connaissent des augmentations, amplifiant les défis économiques pour les habitants de Beni.
La situation exige une réponse urgente de la part des autorités afin de stabiliser les prix et éviter que ces fluctuations n’impactent davantage la population.
Priscille Musanga, stagiaire à la Radio Oasis Congo Beni