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Beni : Les enseignants annoncent une série de sit-in pour dénoncer la non-prise en charge sanitaire

Les enseignants de Beni-ville et du territoire de Beni ont décidé d’organiser une série de sit-in au bureau de la Mutuelle de Santé Primaire des Enseignants (MSPE), section de Beni, ce jeudi 10 avril 2025. Cette décision a été prise lors d’une assemblée extraordinaire tenue à l’Institut Bungulu, dans la commune de Beu, afin de protester contre la non-prise en charge de leurs dépendants.

Selon Ghislain Bambirikire, porte-parole de la synergie des enseignants, les enseignants dénoncent également les retenues injustifiées effectuées sur leurs salaires, contraires aux circulaires du ministre de tutelle. « Nous avons constaté que ces retenues sont réalisées, soit par les opérateurs de paie comme les banques, soit par les gestionnaires des écoles conventionnées. Cela est interdit par les correspondances ministérielles qui précisent que pas un franc ne doit être prélevé sur le salaire des enseignants sans justification. Nous avertissons ces gestionnaires de cesser ces pratiques, faute de quoi nous saisirons les autorités compétentes », a-t-il déclaré.

Les enseignants fustigent également le non-respect des engagements initiaux de la MSPE, qui devait assurer la prise en charge sanitaire des dépendants. Ils reprochent à la mutuelle de ne pas honorer ses obligations, tout en continuant à effectuer des prélèvements sur leurs primes. « Au territoire de Beni, même l’identification des bénéficiaires n’a jamais eu lieu, alors que cela fait plus d’un an que nous cotisons sans recevoir aucun service », a ajouté Paluku Bambirikire Ghislain.

Ce sit-in débutera à partir de 7h30 au bureau de la MSPE et impliquera également les enseignants des zones rurales du territoire de Beni. À travers cette action, les enseignants entendent exprimer leur indignation face à ce qu’ils considèrent comme une gestion inadéquate de leur mutuelle de santé et réclament des mesures correctives immédiates.

Cette mobilisation reflète une exaspération croissante au sein du corps enseignant, qui appelle à une gestion équitable et transparente des fonds dédiés à leur bien-être.

Justin Mupanya

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