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RDC/Exploitation du Pétrole dans les zones sensibles : à Beni, les écologistes manifestent leur désaccord

L’exploitation pétrolière dans les zones de Beni et du Graben, initiée par le gouvernement congolais en partenariat avec l’Ouganda, continue de susciter une vive controverse. Un accord signé le 30 décembre 2024 entre les deux pays a officialisé ce projet, mais il soulève de nombreuses préoccupations, notamment parmi les défenseurs de l’environnement.

Ce mercredi, des jeunes militants écologistes se sont mobilisés dans la ville de Beni sous le slogan “Notre Terre sans pétrole” pour sensibiliser la population aux dangers de cette exploitation. Ils dénoncent les impacts environnementaux et sociaux potentiels, affirmant que les bénéfices de cette initiative risquent de ne pas profiter aux communautés locales.

Des inquiétudes sur les conséquences environnementales

Les manifestants, appuyés par plusieurs organisations locales, mettent en garde contre la dégradation des terres agricoles et la destruction des écosystèmes autour du Parc National des Virunga (PNVi), une zone reconnue pour sa biodiversité exceptionnelle.

Elvire Vuhaka, une militante écologiste présente lors des manifestations, explique :

« Si nous sommes là, c’est pour sensibiliser la population sur l’accord signé par le président Félix Tshisekedi avec l’Ouganda pour l’exploitation pétrolière autour du PNVi. Nous craignons que cette exploitation détruise notre environnement. En exploitant le sol, cela risque de le rendre infertile, et nous ne pourrons plus cultiver pour nous nourrir. »

Des appels à l’action présidentielle

Les manifestants demandent une révision immédiate de cet accord. Ils souhaitent que le gouvernement prenne en compte les conséquences environnementales et sociales avant de poursuivre le projet.

« La campagne que nous avons lancée aujourd’hui se poursuivra jusqu’à ce que le président entende nos revendications », a ajouté Elvire Vuhaka.

Un enjeu national et international

Le projet d’exploitation pétrolière dans ces zones sensibles interpelle non seulement les Congolais mais également la communauté internationale, préoccupée par la sauvegarde du Parc National des Virunga, inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO.

Alors que le débat s’intensifie, les autorités congolaises n’ont pas encore répondu aux inquiétudes soulevées par les manifestants. Cependant, les défenseurs de l’environnement promettent de maintenir la pression pour protéger leurs terres et leur avenir.

Justin Mupanya, depuis Beni

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